Le Fonds a terminé le mois avec une performance absolue positive, mais a sous-performé son indice de référence.
Notre gestion de la duration et notre exposition au crédit – incluant ici le crédit d’entreprise – ont été les principaux contributeurs à la performance ce mois-ci, tandis que notre positionnement sur les devises a souffert.
En ce qui concerne les taux, notre position longue sur les taux locaux mexicains a contribué positivement, tout comme notre exposition aux taux états-uniens.
En ce qui concerne le crédit, le resserrement des marges de la dette externe a été le principal contributeur positif, et particulièrement nos positions acheteuses sur l’Argentine et la Côte d’Ivoire.
Enfin, en ce qui concerne les devises, le dollar américain a été le principal détracteur de la performance, tandis que le rand sud-africain s’est raisonnablement bien comporté au cours du mois.
Dans ce contexte d’atterrissage en douceur, nous continuons de maintenir un niveau de sensibilité aux taux élevé. En effet, nous avons augmenté la duration dans le Fonds principalement par le biais de positions longues sur les taux locaux au Latam ainsi que des taux réels dans les pays cœurs (notamment les États-Unis).
À propos des pays d’Amérique latine, les taux brésiliens anticipent un grand nombre de hausses de taux, ce qui nous semble à ce stade exagéré.
Nous sommes prudents en ce qui concerne la dette externe et avons à cet effet rajouté des couvertures pour protéger le portefeuille contre le risque d’élargissement des marges de crédit. Nous continuons à privilégier les situations spéciales dans les pays dont l’économie connaît une restructuration ou une amélioration importante.
Enfin, nous restons prudents à l’égard des expositions aux devises. Notre exposition au dollar américain ou encore celle aux devises des marchés émergents reste particulièrement faible. La chute brutale des prix des matières premières (le pétrole en particulier) est inquiétante et reflète les préoccupations concernant la demande mondiale et les données économiques de plus en plus faibles pour la Chine.
Amérique Latine | 31.6 % |
Europe de l'Est | 28.5 % |
Afrique | 19.7 % |
Asie | 9.7 % |
Moyen-Orient | 6.5 % |
Europe | 4.1 % |
Total % Obligations | 100.0 % |
Environnement de marché
Le mois d’août a été marqué par une normalisation des données relatives à l’emploi aux États-Unis. Le ralentissement notable des créations d’emplois et la hausse du taux de chômage à 4,3% outre-Atlantique furent les principaux catalyseurs d’un risque d’atterrissage brutal de l’économie américaine.
Bien que ces données aient suscité des inquiétudes, la correction des actifs risqués a été de courte durée, car d’autres indicateurs ont montré une image plus cohérente avec un atterrissage en douceur.
L’autre événement majeur du mois a été la réunion de Jackson Hole, au cours de laquelle Jerome Powell a prononcé un discours accommodant qui a accentué le mouvement de pentification et de baisse des courbes de taux.
La croissance reste atone en Europe et décevante en Chine également. En Chine, l’activité manufacturière a continué de se contracter, tout comme l’activité domestique et la consommation de pétrole.
Le mois d’août a été positif pour un grand nombre d’actifs émergents, et notamment pour les dettes en devise forte et en devise locale. Sur le front de la dette externe, nous avons observé un rebond des marges au mois d’août, qui se sont resserrées d’environ -12 points de base.
Les performances des devises émergentes ont été positives pour les devises asiatiques qui bénéficient du dénouement du « carry trade » sur le yen au détriment des devises du Latam, et en particulier le peso mexicain.
En Amérique latine, nous continuons à observer une volatilité accrue des taux d’intérêt brésiliens, où le marché anticipe un nombre croissant de hausses au cours de l’année prochaine.