Carmignac Patrimoine

Coronavirus : notre approche du sujet

  • Publié
  • Longueur
    2 minute(s) de lecture
  • À notre avis, la crise du coronavirus, qui secoue les marchés depuis quelques jours, doit être comprise comme un choc externe de type "cygne noir", c’est-à-dire exceptionnel, sans précédent directement comparable.

  • La crise doit être analysée sur la base des données fiables disponibles, et non sur des spéculations concernant son évolution future, que personne ne peut prévoir aujourd'hui avec précision.

  • Comme dans tout choc externe, les dommages causés aux marchés et à l'économie tendent à être largement créés non pas par la cause initiale de la crise, mais plutôt par les réactions à celle-ci (mesures de confinement, rupture volontaire des chaînes d'approvisionnement, stress des consommateurs).

  • Les propagations virales présentent cette caractéristique qu'elles tendent à suivre une trajectoire en forme de "cloche", c'est-à-dire qu'elle commence par une très forte accélération initiale des nouveaux cas, qui décélère ensuite, puis se stabilise, avant de redescendre et de finalement disparaître.

  • Dans le cas présent, la trajectoire des nouvelles infections serait déjà dans sa phase descendante à l'intérieur de la Chine mais, logiquement en raison du décalage de la propagation à l'extérieur du pays, elle ne fait que commencer maintenant sa phase d'accélération à l'extérieur de la Chine.

  • Cela explique pourquoi les marchés internationaux subissent seulement maintenant une forte période de stress.

  • Cette période est susceptible de durer au moins jusqu'à ce que la trajectoire de la contamination hors de Chine passe elle-même à sa phase de décélération.


  • Sur le plan économique, cette période qui voit les gouvernements invités par l’opinion publique à prendre des mesures conservatoires fortes peut avoir un 'impact immédiat sensible sur la demande mondiale.

  • À l'inverse, à mesure que les employés chinois du secteur manufacturier reprendront progressivement le travail, comme ils le font déjà, les dommages causés aux chaînes d'approvisionnement seront soulagés.



En tant que gestionnaire d’actifs, nous pensons qu'essayer de gérer à court terme les fluctuations du marché n'est pas une solution fiable à ce stade. Il nous semble plus approprié de se concentrer sur deux priorités:

1) Renforcement de nos constructions de portefeuille. Nous n’éviterons probablement pas les fluctuations importantes des performances quotidiennes de nos fonds, cependant cette construction devrait offrir un profil de risque plus acceptable compte tenu des scénarios possibles, et

2) Veiller à ce que les actions détenues dans les portefeuilles soient des convictions importantes à moyen/long terme. D’ailleurs, nous serions prêts à renforcer ces positions si nous le jugeons opportun. A ce stade, nous estimons que les gouvernements, y compris en Chine, auront difficilement recours à des politiques de relance massive cette année. De ce fait, ces sociétés à forte conviction restent principalement des valeurs de croissance dans le monde, y compris sur les marchés émergents, bénéficiant d’une meilleure visibilité à travers les cycles économiques.


David Older

Notre préférence stratégique pour les valeurs de croissance n’est en aucun cas une formule toute faite et vide de sens